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Culture : « Chaque artiste doit au moins faire passer ce message de paix », dixit Nourat

nourat uneNourat, à l’état civil Honorine Zoma, est une figure féminine de la musique burkinabè qui n’est plus à présenter. Elle est issue d’une famille d’artistes puisque son père est  percussionniste et sa mère chanteuse. En 2012, elle sort son premier album, « Daaré », dont le succès lui vaudra le trophée du meilleur artiste féminin de l’année au Kundé 2013. Depuis quelques années, elle se distingue dans le genre musical reggae, notamment avec des textes qui parlent de spiritualité et de paix. Radars Info Burkina l’a rencontrée pour vous. Lisez plutôt.

R.I.B : Ces dernières années vous êtes active sur scène avec des tubes reggae que vous interprétez. D’où vous est venue cette passion pour le reggae music ?

Nourat : Effectivement depuis 05 ans je fais du reggae mais c’est une passion que j’ai depuis mon jeune âge. A mes débuts, j’étais avec une maison de production qui m’avait imposé un autre  style. A  la fin de mon contrat, j’ai alors décidé de faire du reggae dans un bar et c’est que là que j’ai croisé « les Lions » (un groupe de musiciens) et depuis nous formons un seul groupe.

R.I.B : Vous avez sorti une chanson en hommage aux Forces de Défense et Sécurité, qu’est-ce qui vous a inspirée cela ?

Nourat : L’inspiration nous est venue de notre chef d’orchestre, qui m’a fait la proposition de faire une chanson en soutien à mon grand frère policier qui a été affecté dans une zone à risque. Nous avons donc repris le titre « Buffalo Soldier » de Bob Marley en remplaçant le Buffalo Soldier par « Burkina soldier », en hommage à toutes les Forces de Défense et sécurité. Et aux Marley d’or, nous l’avons joué et le public a demandé qu’on reprenne le titre. Ce qui nous a donc motivés à entrer en studio pour l’enregistrer.

R.I.B : Comment l’armée a accueilli cette chanson ?

Nourat : La sortie du single n’est pas encore officielle, mais les échos que nous recevons sont positifs et déjà l’état-major général des armées l’a publié sur sa page Facebook. Présentement, nous travaillons à faire sortir officiellement ce titre accompagné d’un clip.

R.I.B : Quel lien peut-on établir entre musique et paix ?

nourat 2Nourat : La musique est très importante pour la paix, l’union et la cohésion, pour  le message qu’elle véhicule facilement et qui touche un grand nombre de personnes. Chaque artiste doit au moins faire passer ce message de paix.

R.I.B : En général, chaque artiste s’identifie à un artiste culte et en fait son idole, qui est le vôtre ?

Nourat : Mon idole, c’est Joseph Hill du groupe Culture, mon père spirituel. J’interprète plus ses textes pour leurs contenus riches et leur profondeur spirituelle. Comme j’ai fait des études d'anglais, je comprenais déjà le sens de son message. J’interprète aussi Lucky Dube et bien d’autres artistes.

R.I.B : Quelles sont vos perspectives ?

Nourat : Notre projet actuel, c’est de réussir la sortie de notre single et mettre sur le marché du disque un album que nous préparons car nous ne pouvons pas rester uniquement dans l’interprétation. Et donc nous préparons cet album qui sera composé de 10 titres pour faire connaître notre groupe.

R.I.B : Généralement, on dit des artistes reggae qu’ils trouvent l’inspiration en absorbant des stupéfiants ; est-ce votre cas ?

Nourat : Vous faites allusion à l’herbe, c’est ça ? Non, moi l’eau simple me suffit, chaque artiste trouve son inspiration en quelque chose. Certains prennent l’alcool, d’autres la drogue. En ce qui me concerne, l’eau me suffit.

R.I.B : Quelle appréciation faites-vous de la musique reggae au Burkina Faso en général ?

Nourat : Actuellement, cette musique évolue bien et je constate que la population l’aime. A mes débuts, on me disait que je ne connaîtrais pas de succès car cette musique est considérée à tort ou à raison comme une musique de drogués. Pourtant elle est très écoutée. Malgré le fait que les jeunes artistes reggae ne bénéficient pas de soutien, ils travaillent avec le cœur pour des productions de qualité.

Propos recueillis par Pema Neya (Stagiaire)