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Colloque du FESPACO : Un coup d’œil dans le rétroviseur pour mieux penser l’avenir du cinéma africain

colloque uneEn marge du cinquantenaire du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), les doyens du cinéma africain aux côtés de la jeune génération se sont réunis pour un colloque organisé par l’institut Imagine pour davantage repenser et projeter le FESPACO et le cinéma africain. Pendant 48h donc, les acteurs du 7e art africain, à travers des tables rondes et des ateliers, ont non seulement partagé leurs expériences et connaissances, mais aussi et surtout lancé le débat sur l’avenir et la rentabilité de cette grand-messe du cinéma africain. Lesquels débats se sont articulés autour du thème de cette 26e édition : « Confronter notre mémoire et forger l’avenir d’un cinéma panafricain dans son essence, son économie et sa diversité »

1969 - 2019 : le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) a aujourd’hui cinquante ans. Après un demi-siècle d’existence, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts, beaucoup de défis ont été relevés, donnant ainsi plus de maturité au Festival. Toutefois, du chemin reste encore à parcourir, car malgré cette maturité apparente due à son âge, cinquante ans après son premier coup de clap, non seulement se posent toujours des questions sur l’essence et la rentabilité du FESPACO, mais aussi la biennale pense à la contribution du cinéma au développement de l'économie des pays africains et, partant, à la lutte contre le chômage.

Les 25 au 26 février 2019 donc, les pionniers du 7e art africain et les nouvelles générations héritières, autour de tables rondes et d’ateliers, ont revisité la mémoire de leur cinéma avant de se projeter dans l’avenir pour un cinéma africain compétitif.

Et c’est sur le thème « Confronter notre mémoire et forger l’avenir d’un cinéma panafricain dans son essence, son économie et sa diversité » que les acteurs du cinéma réunis à Ouagadougou ont disséqué les problématiques qui entravent l'épanouissement du cinéma africain et formulé des recommandations.

Organisé en quatre ateliers, ce colloque international coordonné par le doyen des cinéastes Gaston Kaboré a réfléchi aux moyens qu’il faut pour envisager sereinement l’avenir du cinéma africain et du FESPACO. Ils se déclinent ainsi : « Il était une fois le FESPACO », « Confronter notre mémoire », « Forger et pérenniser le FESPACO » et « Les nouvelles bases économiques ».

Les deux premiers ateliers, axés sur les thèmes « Il était une fois le FESPACO » et « Confronter notre mémoire », ont jeté un coup d’œil dans le rétroviseur du FESPACO afin de trouver les moyens pour restaurer la mémoire d’hier et préparer les défis futurs. Il s’agit donc de s’appuyer sur la flamme que la biennale de Ouagadougou a allumée, l’esprit qu’elle a imprimé, ainsi que l’énergie et la dynamique qu’elle a insufflées à la cinématographie panafricaine pour capitaliser une expérience cinématographique collective, permettant de bâtir une culture vivante, dynamique et accessible au plus grand nombre.

colloque 2Les deux derniers ateliers, respectivement « Forger et pérenniser le FESPACO » et « Les nouvelles bases économiques », ont permis aux participants de plancher sur l’essence et le rendement de la plus grand-messe du cinéma africain. L’objectif est de garder vive cette flamme allumée depuis le premier clap de 1969 par le renforcement du caractère panafricain du festival, et ce, en impliquant de nouveaux acteurs étatiques, institutionnels et privés dans son organisation, sa politique et son financement. Cela, selon Gaston Kaboré, permettra à la biennale de Ouagadougou d’être un instrument continental d’exposition et de défense des expressions cinématographiques et audiovisuelles africaines et de celles de la diaspora.

Il faut noter que ce colloque sur le devenir du FESPACO et du cinéma africain a connu la présence de représentants d'organisations de production, de financement, de formation ou de distribution tels l’OIF, la FEPACI, le FESPACO et l'ISIS/SE. Toute chose qui a aussi permis de discuter de la question de la diffusion des films africains qui, jusque-là, demeure un véritable casse-tête pour les médias.

Candys Solange Pilabré/Yaro